Il y a 2 ans, 2 mois et 2 semaines, je me lançais avec quelques copines de couture dans l'aventure du Dear Jane.

Pas de date fixée pour terminer, on savait que ce serait long ...

En deux ans j'ai beaucoup progressé, j'ai découvert des techniques, j'ai surmonté plusieurs phases de découragement, j'ai appris la patience, je me suis parfois surpassée avec un total d'environ 200 h de couture à la main sur les deux derniers mois (et sous une couverture par plus de 30 °), j'ai fait quelques concessions en décidant de ne pas faire le modèle initial en entier et aujourd'hui je peux enfin contempler avec satisfaction le résultat de ces deux années.

Alors certes, il y a encore beaucoup de choses qui pourraient être améliorées, notamment la régularité des points à la main, mais je suis quand même fière d'avoir mené ce projet jusqu'au bout !

L'endroit :

L'envers :

Quelques détails du matelassage :

La couverture n'est finalement pas si grande, mais on y tient quand mêmeà 3 !

Mon Dear Jane est ressorti : cette fois, il fallait attaquer le dos. 

J'ai renoncé à faire la bordure de triangles (trop de travail, manque de tissu, envie de terminer cette aventure) mais si le côté pile est assemblé, pour le côté face je n'avais pas de tissu assez large... J'ai donc opté pour une bande centrale agrémentée de quelques triangles.

J'ai choisi la facilité : que des triangles en "paper foundation" et pas de recherche d'harmonie dans les couleurs.

Il y a donc 7 triangles, assemblés en une bande avec le même tissu que sur l'endroit. Tous sont tous fait avec des échantllons de liberty, sauf le deuxième.

Le dos est assemblé, je suis actuellement en train de matelasser le tout... à la main. Et même si j'ai déjà bien avancé, il me reste encore un grand nombre d'heures de travail.

Un peu de couture à la main pour tester la technique du sashiko, broderie traditionnelle japonaise.

J'ai bien aimé la partie couture, beaucoup moins le tracé des lignes à la craie qui s'efface avant qu'on ait eu le temps de coudre... Il faudra que je trouve le stylo idéal avant de recommencer.

Premier essai, transformé en manique.

Une petite pochette pour porter les papiers indispensables en voyage tout en gardant les mains libres pour l'appreil photo. 

Je voulais faire quelque chose de discret qui puisse se dissimuler sous les vêtements, mais en fait c'est quand même assez encombrant, surtout quand c'est rempli...

Et puis une autre tenue d'été en voile de coton.

Le datura ne demande pas trop de tissu, c'est un avantage pour finir des vieux coupons.

Les beaux jours arrivent, avec la perspective d'une escapade au soleil très bientôt.

J'ai donc ressorti la fin de mon coupon déjà utilisé ici pour coudre un petit haut.

Modèle Datura de Deer and Doe, auquel j'ai rajouté des manches grâce au temps qui file

J'ai eu beaucoup de mal pour obtenir un tombé correct avec mon tissu, surtout au niveau de l'encolure et des bords de manches. 

J'ai également raccourci le devant en le faisant moins arrondi. 

La forme du dos par contre est inchangée.

Un petit haut cousu en urgence, parce qu'il me fallait absolument porter du noir et que je n'avais que des tee-shirts mités ou délavés... J'ai donc testé le Datura de Deer and Doe.

Au niveau tissu, mon idée première était d'utiliser de la broderie anglaise ou du plumetis pour l'empiècement...mais il n'y avait rien de tout ça dans mes magasins. J'ai donc opté pour du "microfibre fluide" agrémenté de galons de dentelle.

J'ai regretté le choix du tissu au moment de coudre car il ne se repasse pas, donc c'est assez délicat, surtout pour bien marquer les pinces... mais sinon, c'est très confortable à porter et j'évite la case repassage après le lavage donc j'y gagne !

J'ai posé mon galon de dentelle à l'encolure, au niveau de l'empiècement et au bas.

C'est toujours au moment le plus occupé, lorsque la rentrée arrive, qu'on réalise que les enfants grandissent et que les pantalons utilisés au printemps dernier n'iront plus pour l'automne...

Tous les jeans que je lui ai cousus sont trop courts et trop étroits... J'ai donc ressorti mon ottobre 4/2010 pour coudre une n-ième fois le pantalon Pont-Neuf. Cette fois, j'ai pris la plus grande taille (146). Après essayage, je l'ai rallongé et aminci : le fiston a une stature proche du 152 mais les autres mensurations sont celles du 140.

J'ai bien soigné les finitions, avec des surpiqûres au point triple sur tous les empiècements,

et posé les rivets des poches et des côtés.

Comme d'habitude, j'ai rajouté un élastique réglable à la taille et j'ai progressé sur la pose de la ceinture qui est enfin presque parfaite.

Par contre, comme d'habitude, j'ai galéré pour la boutonnière soi-disant automatique mais qui a toujours du mal à se faire à cause des épaisseurs... 

Vu sur l'envers, on voit quand même qu'il y a encore un problème: j'ai coupé la patte sous la braguette trop courte !

Le pantalon a été cousu dans un week-end et m'a demandé pas mal de temps (une bonne dizaine d'heures) : le point triple ralentit pas mal le travail, surtout quand il faut en plus le découdre parce qu'on se trompe !

Une fois terminé, le fiston m'a fait remarquer que les poches avaient tendance à ressortir et étaient trop peu profondes pour y mettre vraiment les mains (et là, il s'agit d'un problème de patron, j'ai vérifié sur les précédents et c'était aussi le cas, même s'il ne s'en était pas plaint...)

J'ai donc tergiversé une semaine pour savoir si ça valait vraiment la peine de m'embêter à défaire les surpiqûres triples des côtés, les points d'arrêt fantaisie, les coutures à la surjeteuse, les coutures à la machine, les assemblages de poches juste pour que le fiston mette les mains dans les poches.

Et puis, comme je suis une mère vraiment dévouée, j'ai fait cet effort et j'ai rallongé les poches comme j'ai pu... Intèrieurement c'est assez laid, mais extèrieurement ça ne se voit pas.

Et non seulement le fiston peut siffloter avec ses mains dans les poches, mais en prime il m'a fait une bise !

Dans de la crêpe achetée chez "Sacrés Coupons", une robe Dolce Vita (Hors Série Modes et travaux été 2017).

La robe est entièrement doublée et a des poches cachées dans les coutures.

Fermeture invisible au dos

Deux déceptions :

1) Les explications du magazine Modes et Travaux sont incomplètes, en particulier en ce qui concerne le montage des poches (il manque également la grille des mensurations)

2) Le tissu avait des défauts, certaines zones sont floues, ce qui n'était pas indiqué et ne se voyait pas en magasin lorsque le coupon était plié...

Petite mise en situation pour finir :

La robe est plus courte que sur le patron : le tissu lourd et fluide est assez difficile à mettre en place et j'ai raté l'arrondi du bas...J'ai donc été obligée d'enlever beaucoup de longueur pour rattraper mon erreur.

Un petit cadeau fait en urgence avec une bande de tissu achetée à Odile Bailloeul au salon des loisirs créatifs l'année dernière, quelques restes colorés, un bloc-note et l'ebook ToGo de Farbenmix.

Pour compléter mon petit cadeau, un foulard dans un coupon du MSP (très grand coupon que je n'ai pas eu la présence d'esprit de partager dans le magasin alors qu'une dame cherchait désespérement le même après m'avoir vu le prendre...)

Toujours sur ma lancée de peinture textile et d'utilisation des coupons, un petit tee-shit d'été :

Pochoir sur freezer paper d'après une image internet, de la peinture dorée, de la peinture verte de Lefranc & Bourgeois

 patron, "Kirsten Kimono Tee" de Maria Denmark, déjà testé là et là

et le tour est joué, vive l'été !